Nous vivons une époque où tout évolue très rapidement que ce soit notre façon de vivre, d’apprendre, de travailler, de communiquer et de faire des affaires. Le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) a révolutionné divers secteurs de la vie et le domaine de l’éducation n’y a pas échappé. Les TIC ont le pouvoir de compléter, d’enrichir et de transformer l’éducation.
A l’ère de l’Internet, de l’enseignement à distance et du télétravail, la pandémie du covid-19 a rappelé au monde que l’enseignement à distance devrait être pris en considération.
C’est l’UNESCO, en tant qu’agence des Nations Unies chef de file en matière d’éducation, qui conduit les efforts internationaux visant à aider les pays à comprendre le rôle de ces technologies dans l’accélération des progrès vers la réalisation de l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) : «Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie»
La plupart des pays dans le cadre de leurs politiques publiques se sont dotés de programmes en matière d’intégration des TIC en éducation.
L’UNESCO diffuse les connaissances sur les multiples façons dont les technologies peuvent :
- faciliter l’accès universel à l’éducation,
- combler les lacunes de l’apprentissage,
- soutenir le développement professionnel des enseignants,
- améliorer la qualité et la pertinence de l’apprentissage,
- renforcer l’inclusion et améliorer l’administration et la gouvernance de l’éducation.
Grâce aux TIC, les État peuvent détecter rapidement des problèmes liés à l’éducation tels que la baisse des performances scolaires, le manque du personnel scolaire et d’enseignants dans une localité donnée pour procéder à des solutions rapides.
De plus, les TIC favorisent la mise en place des cours en ligne qui peuvent pallier les problèmes d’infrastructures comme le manque d’amphithéâtres.
Plusieurs forums offrent des réponses et des discussions intéressantes entre étudiants et professeurs afin de trouver des solutions aux leçons non comprises.
Les TIC permettent également des projections de ressources textuelles, graphiques, audio et vidéo pour une bonne visibilité des cours. La préparation des cours, la recherche de nouveaux exercices, devoirs et examens sont de plus en plus facile pour les enseignants grâce à l’internet, permettant ainsi d’alléger la tâche des enseignants.
Les élèves et étudiants ont, de leur côté, une facilité dans la recherche grâce à internet qui fournit une panoplie d’exercices corrigés et des cours pouvant améliorer la compréhension des leçons apprises. Même si les ressources de l’internet ne peuvent aucunement remplacer les cours reçus en classe, elles peuvent aider à se mettre à jour.
Cependant, l’intégration des TIC en éducation est un processus complexe qui a rencontré plusieurs obstacles. Ces obstacles sont principalement de trois catégories :
- la première concerne les obstacles relatifs aux individus notamment les enseignant, comme le manque de temps, le manque de compétences, le manque ou l’insuffisance de motivation et/ou d’encouragement pour utiliser les TIC dans les pratiques d’enseignement, le manque de confiance dans l’utilisation des TIC et la résistance au changement
- La seconde catégorie, concerne les obstacles relatifs aux institutions dont les écoles, tels que le manque de formation efficace et le manque d’accès à ces technologies (comme le manque ou la mauvaise organisation des ressources informatiques), le manque ou l’insuffisance ou la mauvaise qualité d’infrastructures, du matériel informatique et de logiciels éducatifs,
- La troisième catégorie concerne les obstacles relatifs au système éducatif lui-même tels que les problèmes relatifs aux conditions de travail des enseignants, le système d’évaluation, le manque d’une stratégie d’intégration des TIC au sein des écoles.
Transformer l’éducation grâce aux TIC contribue à encourager le développement humain et social des pays en développement notamment ceux d’Afrique subsaharienne.
L’apparition de la COVID-19 a exacerbé les difficultés auxquelles le système d’éducation en Afrique fait habituellement face et renforce la nécessité de solutions innovantes, adaptées au contexte et modulables dans le domaine de l’éducation.
En plus, les technologies numériques sont un moyen d’atteindre chaque personne sans discrimination qui est souvent due aux facteurs de vulnérabilité tels que le handicap, le genre, l’origine ethnique ou le lieu de vie.
Néanmoins, il n’y a pas de nouvelles technologies sans infrastructures et sans énergie car donner un ordinateur à un élève ou à un enseignant ne règlera pas les problèmes inhérents aux systèmes éducatifs des pays en développement.
L’accès à Internet, à l’énergie, aux outils numériques, solidité des infrastructures de télécommunication sont les conditions minimales de développement requises pour intégrer les TIC dans les programmes d’éducation de base et ces dernières sont aussi loin d’être assurées dans tous ces pays. A cela s’ajoutent la faible sensibilisation sur le meilleur usage qu’il est possible de faire des TIC pour l’enseignement et l’apprentissage mais aussi la réticence des enseignants, encore fidèles aux méthodes anciennes.
Même si tout le monde s’accorde pour dire que les TIC sont incontournables, nombreux sont ceux qui interrogent la manière dont les enseignants et les élèves s’en servent et l’efficacité de ces outils pour les apprentissages et la formation.
L’usage des TIC dans le système éducatif reste encore très limité. Pour que les TIC dans l’enseignement puissent être un véritable levier de développement en Afrique, il apparaît ainsi nécessaire de prendre en compte les nombreux obstacles ci-haut évoqués et ainsi répondre aux besoins des utilisateurs et renforcer leurs capacités.
Les TIC dans l’enseignement ne régleront pas tous les problèmes de l’éducation en Afrique mais peuvent participer à modifier en profondeur les systèmes d’acquisition des compétences.